L’approche des petits pas! (Première partie)
L’approche des petits pas! (Première partie)
Dernièrement, plusieurs clients et clients potentiels m’ont demandé quelle était mon approche dans la mise en place de solution. Ma première réponse est habituellement de dire que j’ai une nette préférence pour les petits pas. Cette approche progressive permet de concrétiser les premiers bénéfices rapidement tout en diminuant de façon importante les risques d’échec.Voici les éléments qui justifient ma recommandation d’utiliser l’approche des petits pas :
- Avoir un objectif « concevable »
- Développer son intelligence par l’expérimentation
- Rester en ligne avec l’évolution des besoins d’affaires
- Offrir des bénéfices rapidement et régulièrement
- Contrôler les changements dans l’organisation
Voici donc chacun de ces éléments présentés plus en détails.
Avoir un objectif « concevable »
La mise en place de systèmes de gestion est souvent perçue comme quelque chose d’abstrait et complexe par la majorité des gens. Lorsque les morceaux sont plus petits, il est plus facile de se projeter dans la prochaine étape que lorsque le changement est total.Prenez l’exemple du projet de manger un éléphant pesant 1000 kg. C’est tellement gros par rapport à ce que nous sommes habitués à manger (ex. 250g de viande par jour) qu’il nous semble inconcevable de manger un éléphant complet sans devenir malade. Cependant, il est possible de simplement déterminer qu’il nous faut manger une « portion » de 250g chaque jour pendant 4000 jours afin de passer à travers le dit éléphant. Selon cette perspective, il est donc possible de le manger au complet, dans la mesure où l’on prend le temps de le faire[1]. Lorsqu’on réalise un projet, le fait de prévoir de multiples phases permet de faciliter la projection de chacun des participants dans l’évolution de la solution. Cela diminue donc le stress, tout en facilitant l’exécution de chacune des tâches requises à la concrétisation du projet.
Développer son intelligence par l’expérimentation
Dans n’importe quel nouveau projet, nous avons une certaine vision du résultat que nous aimerions voir se concrétiser. Cette vision se développe en fonction de notre expérience passée ainsi que de la quête d’informations que nous pouvons faire.Malgré notre rigueur dans la quête d’informations, sans l’expérience concrète, il est difficile de savoir quel sera le résultat final. Et, plus le changement est grand, plus la définition du résultat final est difficile à visualiser. Reprenons l’allégorie de l’éléphant : si on commence par une patte, on peut découvrir qu’il y a de meilleurs morceaux que d’autres. Il sera donc possible d’être plus efficace et de rendre l’expérience plus agréable par la suite en sélectionnant de meilleurs morceaux sans perdre du temps avec ceux qui ont moins d’intérêt sur le plan alimentaire.Une approche progressive permet d’assurer que l’on construit le résultat désiré en se basant sur l’expérience acquise dans la réalisation de chacune des étapes. En procédant de la sorte, un premier petit pas vient d’être franchi : l’organisation progresse, les bénéfices sont au rendez-vous. Cette expérience collective servira de point de départ pour les petits pas suivants.
Rester en ligne avec l’évolution des besoins d’affaires
Depuis un siècle, il y a une accélération de l’évolution dans l’ensemble de notre monde. Et cela continue! Cette situation exige des organisations qu’elles restent à l’affût des changements dans leur environnement afin de rester en ligne avec celui-ci.Les méthodologies traditionnelles de mise en place de projets en technologie de l’information suggèrent de réaliser des analyses de besoins exhaustives, puis de construire les solutions en fonction de ces besoins. On les met ensuite en production pour commencer à les utiliser.Dans l’exemple de l’éléphant, suite à l’amélioration de notre intelligence (voir le point précédent), on pourrait décider que l’on va simplement se débarrasser de tout ce qui n’est pas de la viande car ce n’est pas bon à manger. Cependant, il pourrait se mettre à faire froid et l’expérience pourrait nous démontrer qu’il serait utile de récupérer la peau afin de se fabriquer des vêtements. Dans le point précédent, nous avons optimisé notre approche afin de ne garder que les meilleurs morceaux, mais il se peut que nos besoins changent et que les « bons » morceaux se définissent autrement, par exemple pour garder la peau en plus de la viande.De la même façon, avec les projets en technologie de l’information, il y a un avantage important à garder une agilité dans l’exécution afin de permettre de s’adapter au changement de l’environnement. Ces changements peuvent être tant sur le plan des affaires, avec l’arrivée de compétiteurs et l’apparition de certaines opportunités de développer de nouveaux marchés ou produits, que des améliorations technologiques qui viennent faciliter la réalisation du travaiPour connaître la suite de L’approche des petits pas!, ne manquez pas la prochaine publication de notre blogue!
Félix.[1] L’évaluation du 250 g de viande par jour est totalement arbitraire pour faire des chiffres simples à diviser. N’hésitez pas à changer le 1000 kg d’éléphant par 1000 kg de carotte si vous croyez que c’est mieux pour votre santé. J
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