Lina Tariq - La gastronomie marocaine
Notre experte Lina Tariq est chargée de mission RH dans nos bureaux à Kenitra. Elle nous partage ici sa passion pour la cuisine et nous en apprend sur le Maroc. Petite incursion dans des paysages époustouflants, des habitants à l’accueil inégalé et la deuxième meilleure gastronomie au monde.
Bordé à la fois par l’Océan Atlantique et la mer Méditerranée, le Maroc se décline en nombreux paysages. Ils impressionnent par leur diversité, allant de villes enneigées dans les montagnes jusqu’au désert du Sahara. De même, la mer, l’architecture millénaire et la richesse de sa cuisine, des cultures, des langues, en font un pays haut en couleurs.Ce pays est aussi une véritable mosaïque de cultures. Plusieurs influences s’y croisent : berbères, arabes et européennes. Ainsi, vous ne verrez pas un, mais plusieurs visages du Maroc, selon la région que vous visiterez. Et pour appréhender toute sa richesse, il vaut mieux être accompagné de gens locaux. C’est pourquoi nous nous sommes entretenus avec Lina Tariq pour cette première entrevue ouvrant notre série d'articles Humains avant tout. Nous avons eu la chance de lui poser des questions sur sa culture et d’ainsi mieux la connaître.
Cependant, si cette gestionnaire vous parle du Maroc, vous aurez certainement envie de traverser l’Atlantique (ce fut notre cas!). En effet, elle s’est fait guide l’espace d’une entrevue à distance avec nous. Ainsi, Lina Tariq nous a introduit à sa diversité de cultures, de langues, de climats, et nous a partagé sa passion pour la gastronomie. De même, elle nous a introduit au principe d’accueil, qui est d’une puissance immuable aux quatre coins de la nation. Mais avant, que connaissez-vous de notre guide?
Qui est Lina Tariq?
Depuis près de deux ans, Lina Tariq œuvre en tant que chargée de mission RH dans notre bureau à Kenitra, au Maroc. En plus d’être la ville natale de notre guide, est aussi celle où nos bureaux ont élu demeure. Cette cité partage la culture de la capitale, dont elle est voisine. Notre experte y recrute des profils spécialisés en CRM Dynamics 365 et facilite leur intégration à l’équipe, tout en développant notre marque employeur.Récipiendaire d’une maîtrise en Gestion des ressources humaines (Master), Lina Tariq a d’abord prêté ses talents à un grand groupe automobile, avant de se joindre à notre équipe. De plus, vous devez savoir que cette polyglotte pourra converser avec vous en différentes langues. En effet, vous pourrez alterner entre français, anglais, arabe, espagnol et même coréen. Selon vos préférences... Et comme pour les langues, si vous frappez à sa porte, les plats pourront se succéder autour de sa table!
Pourquoi un bureau au Maroc pour XRM Vision?
Face à la pénurie de ressources spécialisées en Microsoft Dynamics 365 et dans la Power Platform au Canada, XRM Vision a voulu élargir ses frontières. C'est ainsi que le Maroc s’est rapidement imposé comme un choix logique.D’abord, un pôle de compétences en technologies de l’information au Maroc rendait possible cette collaboration. De plus, la deuxième langue dans le monde des affaires du pays est le français. De fait, c’était là un élément qui allait faciliter nos communications. Et en bonus, un collaborateur de longue date de XRM Vision résidait au Maroc.
Entrevue avec Lina Tariq
En l'honneur des douze régions administratives du Maroc, nous avons posé douze questions à Lina Tariq sur son pays et ses coutumes. Bonne visite du Maroc!
Parcourir le Maroc : de multiples cultures
1 - D'abord, comment dépeindrais-tu le Maroc?
Lina Tariq - Le Maroc, c’est un melting pot de cultures. La culture berbère en est l’essence, mais il y a aussi des influences arabes, tout comme françaises et espagnoles. Ces deux dernières cultures ont laissé beaucoup de traces, en raison de la colonisation et aussi de la proximité.Le Maroc a de tout en abondance : le Sahara, les plages, les montagnes... Il y a des coins plus conservateurs, alors que d’autres sont très modernes. Chaque région a sa propre culture. Et chaque région a ses spécificités, en termes de plats et même de langue. Donc, on peut facilement être dépaysé d’un endroit à l’autre. Même les Marocains peuvent l’être!
2 - Et que dirais-tu sur Kenitra?
L. T. – Kenitra est une petite ville tout près de la capitale Rabat. C’est un point stratégique, où tout est à proximité : plage, rivière, lac, forêt. C’est une des villes les plus intéressantes. Et il y a plus d’une centaine d’entreprises multinationales dans le domaine de l’automobile.Kenitra est situé au Nord-Ouest, et c’est en quelque sorte la région « normale » du Maroc. Si on va plus au Nord, par exemple à Tanger, on retrouve plutôt des influences de l’Espagne, en raison de la proximité. Dans cette région, les habitants parlent même espagnol plutôt que français. De même, au Sud de l’Espagne, en Andalousie, il y a de grandes influences arabes.
La convivialité, un mode de vie au Maroc
3 - Les Marocains sont aussi réputés pour leur grande hospitalité. Comment ça se passe quand on est invité en demeure marocaine?
L. T. - Au Maroc, l’accueil c’est quelque chose de sacré. Par exemple, il peut y avoir une famille assez pauvre, sans moyen de t’offrir quelque chose de très grand. Malgré tout, ils vont potentiellement s’endetter pour t’offrir quelque chose de très élaboré.
La série de documentaires J’irai dormir chez vous le montre bien. À chaque émission, l’animateur voyage dans un nouveau pays. À son arrivée, il tente de se faire inviter chez des habitants du pays, pour en découvrir les coutumes. Quand il est venu au Maroc, il est allé dans des villages pauvres. Et pourtant, les habitants qui l’ont reçu lui ont préparé des festins pour l’accueillir. Ils ont littéralement tout fait pour qu’il soit bien accueilli.
« Il y a une espèce de qualité qui existe chez nous au Maghreb et dans les pays arabes et que je regrette : c'est la convivialité. »- Driss Chraïbi, écrivain marocain
Le goût du Maroc : la deuxième meilleure gastronomie au monde
4 - Si la générosité des Marocains est notoire, votre gastronomie est tout autant réputée à l’international. Et selon nos informateurs, tu es aussi cordon-bleu à tes heures… Pales-nous de votre cuisine!
L. T. - Effectivement, le Maroc a été nommé deuxième meilleure destination gastronomique au monde par le magazine de voyage Worldsim.Ce qui est reconnu, c’est le couscous. Il y en a même deux sortes. Et les meilleurs tajines viennent du Maroc. Par exemple, il y en a au bœuf, à l’agneau, au poisson, des tajines végétariens. C’est cuit dans un plat de terre cuite, typiquement sur un feu de bois.
5 - Si un Marocain reçoit un invité pour le dîner, qu'est-ce qui pourrait figurer au menu?
L. T. - Généralement, quand on connaît la personne invitée, on lui demande ce qu’elle veut manger. Surtout si elle aime bien ta cuisine. En fait, l’objectif est de la chouchouter.Mais si on invite quelqu’un qui ne connaît pas la cuisine marocaine, on lui prépare plusieurs plats à la fois. C’est pour qu’il puisse goûter de tout. Par exemple, on peut lui préparer différentes salades marocaines et une variété d’entrées. C’est servi sur la table sous forme de mezze, et tu prends ce que tu as envie de manger.Par exemple, il y a des salades avec des carottes bouillies et marinées. Ou encore, il y a la salade de concombres, tomates et oignons. On peut aussi faire une salade d’épinards ou de pourpiers. Enfin, il y a aussi le zaalouk, qui est du caviar d’aubergines et de courgettes.Ensuite, on sert un ou deux plats principaux. Ça peut être des tagines aux pruneaux avec de l’agneau parsemés avec des amandes grillées. Ou encore, ça pourrait être un tajine de poulet, servi avec des frites. Sur la table, on retrouvera aussi de la harissa pour relever les plats, et du pain, préférablement fait maison. Bien sûr, avec tout ça, il ne faut pas oublier le thé à la menthe.
6 - Quel est le secret des meilleurs tajines?
L. T. – Il y a un million de recettes de tajine. Chaque région, chaque famille, voire chaque personne a sa propre recette! D’abord, ça prend de la bonne huile d’olive pour le cuire. Mais il ne faut pas que la sauce soit trop liquide. Elle doit être bien réduite et concentrée. Ce seront des feux d’artifice dans la bouche!
7 - Le couscous est un met ancestral et symbolique au Maroc. Il a même récemment été nommé au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. Comment et quand mange-t-on du couscous?
Le couscous c’est un plat dans lequel vous retrouverez bien sûr du couscous, mais aussi une sauce à la viande. Par exemple, vous pouvez le surmonter d’agneau en sauce. Aussi, le semoule est typiquement arrosé d’un bouillon de légumes. Sinon, il y a aussi le « couscous tfaya », qui est couronné de confits d’oignons et de raisins secs. Et pour la touche finale : des amandes frites et grillées viennent surplomber le tout.Quand on partage un repas en famille, toute la famille mange autour de la grande assiette de couscous. Il y en a même qui mangent avec leurs mains en faisant des petites boules de couscous. Par exemple, tu prends d’abord un morceau de poulet. Ensuite, tu l’enroules dans le couscous avec ta main pour former une petite boule.Si une personne est invitée chez une autre le vendredi, ce sera du couscous qui sera servi. C’est un peu comme en France, où le plat du dimanche est traditionnellement le poulet rôti. Au Maroc, le vendredi midi, c’est le couscous qui est attendu. Maus le couscous est un plat convivial. En plus d’en manger chaque vendredi, c’est aussi un plat que l'on partage lors de funérailles ou aux grandes occasions où beaucoup d’invités sont attendus.
8 - Si quelqu’un voulait se lancer dans la cuisine marocaine, que lui conseillerais-tu d'essayer pour sa première recette?
L. T. - Je dirais le poulet aux olives. C’est aussi simple que préparer de la purée, c’est une valeur sûre!
9 - La pâtisserie marocaine est aussi très réputée. Quels sont les meilleurs desserts à servir aux invités?
L. T. – Pistaches, amandes, miel, dattes, sésame, cannelle, ou fleur d’orangersont autant d’ingrédients à l’honneur dans les desserts. Par exemple, il y a la mhancha, la pastilla Jawhara, ou encore la seffa.À l’origine, une partie des pâtisseries, notamment le sellou, le chebakia et les briouates, étaient pour le Ramadan. C’est que ce sont des gâteaux qui donnent beaucoup d’énergie pour rompre le jeûne. Mais on peut les consommer toute l’année. Bien sûr, encore une fois, c’est servi avec du thé!
10 - La fleur d’oranger est un symbole de festivité au Maroc. Est-ce surtout utilisé pour les desserts? Comment l'utilise-t-on?
L. T. - D’abord, on l’utilise dans le thé. Mais il est préférable d’utiliser la vraie fleur d’oranger. Ensuite, on peut en utiliser dans les desserts, à la place de la vanille. Enfin, elle est aussi utilisée dans les plats sucrés-salés, surtout s’il y a des fruits comme l’abricot.
11 - Et si l'invité reste à dormir? Quels sont les types de déjeuners auxquels il pourrait avoir la chance de goûter?
L. T. - Pour le petit déjeuner, il y a une tonne de choses. Évidemment, on ne fait pas ça tous les jours, parce qu'on a pas toujours le temps. Mais si un invité vient et qu'il ne les connait pas, on prend le temps de les lui préparer. Par exemple, on peut lui faire une omelette aux œufs avec de la viande séchée de bœuf ou d’agneau. En fait, c’est un peu l’équivalent du bacon. Bien sûr, le thé, on n’en parle même pas! Sur la table, on verra aussi de la confiture, du miel, de l’huile d’olive. Puis, il y a aussi le baghrir, qui signifie « crêpes aux mille trous » et qui pourrait être servi le matin. C’est comme des pancakes trouées, en raison de la levure. Ensuite, on ajoute de la sauce sur les crêpes. Il faut s’assurer que ce soit mielleux, et non pas sec.Enfin, il y a le Amlou. C’est un peu notre Nutella marocain. En fait, c’est une pâte à tartiner à base d’amandes, d’huile d’argan, de miel et de fleur d’oranger.
L'héritage des savoirs
12 - Les traditions culinaires sont transmises de génération en génération. Est-ce le cas dans ta famille aussi?
L. T. – La nourriture est très importante chez nous. Chacun a sa spécialité. Par exemple, le tajine c’est ma mère. Et le snacking et les plats à l’européenne c’est mon père. Moi, je suis au milieu, entre international et traditionnel.Pour les plats traditionnels, c’est surtout dans un contexte particulier. Par exemple, ça peut être quand il y a des occasions spéciales, des jours fériés, ou même les week-ends. Alors, on sort le grand jeu.Bien sûr, quand une personne travaille, elle n’a pas le temps ni l’envie de préparer ça. Il faut du temps pour bien réussir les plats.
Merci Lina Tariq!
Enfin, on tient à remercier notre experte Lina Tariq, pour cette généreuse entrevue. Tout en nous faisant rêver, elle nous fait mieux connaître son pays natal. Et qui sait, peut-être vous a-t-elle donné des idées pour de prochains voyages pour visiter notre bureau au Maroc. En attendant, une sortie dans un restaurant marocain au Québec est une option à considérer!
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